• Chapitre deux

    ×× Chapitre deux ××

     

    Mes erreurs je recommencerai,

    jusqu'à ce que de mon retour tu les entendes

     

    Chapitre deux

     

    Ce jeu qu'est la vie, de part la chance, me laissera t-il recommencer mes erreurs du passé ?

     

    Je ne peux percevoir l'avenir, mais cela m'est excitant.

    Alors, j'ignore vos plaintes, et en un sourire carnassier, je ferme les yeux, laissant mon corps tomber gracieusement vers le sol.

     

    Chapitre deux

    J'ouvre lentement mes paupières, et lâche un cri de douleur.

    Je me redresse avec difficulté, mais retombe aussitôt à terre.

    J'appuie sur ma cheville et serre les dents : Elle est bien cassée.

     

    Puis je porte mon regard vers cet endroit si connu...

    Ma cellule.

     

    Dans un soupir désespéré, je penche la tête en arrière.

    Le jeu n'a pas voulu me redonner une seconde vie...

     

    Je me demande pourquoi je ne suis pas devenue folle, à force de ces sept années d'emprisonnement.

    Peut-être est-ce parce que...

    Je suis déjà folle !

     

    M'allongeant par terre, recroquevillée sur moi-même, dans cette pièce où le silence pesant est seulement troublé par mes ricanements, je finis par m'endormir, un sourire carnassier plaqué aux lèvres. 

     

    Chapitre deux

    Je ne cesse d'être secouée dans tous les sens, et ça devient insupportable.

    Je tente d'ouvrir les yeux mais je n'y arrive pas.

    Je gigote dans tous les sens mais je le peux à peine, je perçois une unique voix :

     

    << Ce n'est pas la peine de t'agiter de cette manière, nous t'avons ligoté. >>

     

    Je cesse de me débattre : J'abandonne encore. De toute façon, une fois de plus ou de moins, cela ne change rien, j'ai perdue.

    Voulant avaler ma salive, ce n'est seulement maintenant que je me rends compte qu'ils ont également placé un foulard dans ma bouche.

    Je ne peux m'empêcher de sourire.

    Ont-ils peur de moi à ce point ? Au point de me ligoter de la sorte alors que je dors ?

     

    Je commence à rire, étant la seule chose que je puisse faire dans cette position.

     

    << Même dans ces conditions tu arrives à rire... N'es-tu pas un démon ? >>

     

    Très certainement...

     

    << Si tu te le demandes, nous t'emmenons à ta nouvelle "maison". La prison Wentchesteur, tu te tiendras bien, là-bas, crois-moi... >>

     

    C'est mal me connaître, de telles paroles. Que l'on me fasse subir toutes les peines du monde, ça ne me dérangerait pas.

    Cela fait partit du jeu.

     

    Chapitre deux

     

    Après une traversée insupportable à en donner des nausées, l'engin dans lequel je suis transportée s'arrête enfin.

    J'ai par ailleurs remarquer, par les endroits bossus que nous traversons, qu'ils n'ont même pas pris la peine de me soigner.

    Sans doute le méritai-je.

    Je ne serais dire combien de temps à durer le trajet, mais je n'ai pas cessé d'être à l'écoute du moindre petit détail.

     

    Quelqu'un attrapa mes poignets maintenus derrière mon dos, et me lève.

    Je réprimande un petit cri de douleur, étouffé par le foulard.

    Mais ils ne l'entendent pas, ou alors, ils s'en fichent.

    Avant de sortir d'ici, ont me retire les ficelles aux jambes. Le sang ne circulait plus, me laissant de désagréables fourmis.

     

    Même à travers le bandage que j'ai sur les yeux, la faible lumière que je perçois me fait mal aux yeux.

    L'homme qui me tenait fermement marchait beaucoup trop vite pour moi, et je l'entendis ricaner.

     

    << Les rôles se sont échangés, à ce que je vois... On aurait perdue toute sa faiblesse, hein, madame la démone ? >>

     

    Je ne bouge même pas suite à sa remarque.

    Ses mains se posent sur mes épaules, et il me retourne d'un coup brusque.

    Je souris en sentant son regard insistant derrière le tissu.

    Il me retire doucement celui que j'ai sur la bouche, mais je ne bouge pas mes lèvres étirées d'une façon carnassière.

     

    << Alors, maintenant, tu peux me répondre...

     

    - Oui, je le peux... >>

     

    Au son de ma voix glaciale, pourtant si douce, et si lente, je le sens frissonner.

     

    << A... Alors fais-le !

     

    - Que veux-tu que je réponde à ça ? C'est beaucoup trop bas pour moi...

     

    - Beaucoup trop bas pour une psychopathe qui ôte la vie d'autrui sans aucuns remords ?

     

    - Justement, c'est ça que vous n'avez pas compris....

     

    - Qui ça, "vous" ?

     

    - Rien, remet moi mon bandeau et emmène-moi à ma cellule... >>

     

    Il semble hésiter, mais finalement, s'exécute, me refaisant marcher.

     

    << Je n'aime pas beaucoup ta façon docile...

     

    - Trouves-tu docile de tuer tous les membres de la police avant de s'évader ?

     

    - Justement, tu te comportes ainsi au début, puis tu finis en beauté...

     

    - Telle est ma technique...

     

    - Ferme-la, maintenant ! >>

     

    Je souris, amusée que quelqu'un que je considère en-dessous de moi puisse m'ordonner de telles choses.

    Cependant je contente de faire ce qu'il me dit, supportant aussi la douleur de ma cheville.

     

    Il finit par me jeter vulgairement sur un sol de pierre glacial.

    Il ôte mes menottes, le bandeau sur mes yeux violets, et le foulard pour une seconde fois.

     

    Je regarde tout autour de moi. Une prison aux murs glaciales, la poussière se répand partout, et des rats se frayent un chemin. 

    C'est pire que mon ancienne prison.

     

    Je me retourne vers le policier qui ferme la porte, et le remercie.

     

    << Pourquoi me dis-tu ça ? Demanda t-il avec un regard hautain.

     

    - Merci, merci, de m'avoir divertie... Lui répondis-je , éternellement souriante.

     

    - Tu feras moins la maline ici. Et puis, si tu cherches à t'enfuir, ce cher détective Lyzir Colair réside non-loin de la prison, qui lui appartient. >>

     

    Alors que je change d'expression du tout au tout, il part, sans un mot de plus.

    La personne que je souhaite tuer, le plus au monde, est toute proche de moi ?

    J'arriverai à sortir d'ici, par n'importe quel moyen, et je te trouverai.

    Prépare toi...

     

     

     

     


  • Commentaires

    1
    Dimanche 23 Février 2014 à 21:05

    Une nouvelle cellule, un but ultime, ça promet tout ça ! J'ai hâte de voir la suite 

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